07 octobre 2007

12.3


« Mademoiselle, mademoiselle... M'entendez-vous ? s'enquit-il avec inquiétude.

— Où... où suis-je ? balbutia la jeune femme d'une voix éraillée.

— Ne vous inquiétez pas, mademoiselle, je vais appeler la police et les secours. Vous ne craignez plus rien...

— NON !!!!!!!! s'affola l'inconnue. Attendez un moment... Par pitié... ils... ils sont partout...»

Lélio posa la main sur l'avant-bras de la jeune femme dans un geste d'apaisement : sa peau était aussi chaude qu'un chaudron en cuivre en fusion. Elle avait dû passer des heures au soleil. Son regard s'abaissa sur ses pieds : ils étaient en piteux état, salement écorchés, comme si elle avait marché pendant des heures et des heures sans chaussures.

L'inconnue sentit l'hésitation du jeune homme et tenta d'en profiter.

« Je vous en supplie... c'était horrible... ils... ils ne doivent pas me retrouver... par pitié, aidez-moi... juste... juste pour cette nuit...»

Lélio n'eut pas le temps de répondre, qu'elle avait à nouveau perdu connaissance, épuisée par l'effort qu'elle venait de fournir...


Le jeune homme, obéissant à une impulsion, souleva le corps léger dans ses bras et reprit le chemin en sens inverse, priant pour ne croiser personne sur les quelques cents mètres qu'il avait à parcourir jusqu'à sa voiture...

2 commentaires:

  1. Bravo pour les personnages, les décors et l'ambiance...... On s'y sent familier trés rapidement....! Lélio est sublime !! J'aime beaucoup l'histoire, c'est assé prenant... Bonne continuation

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