Il interrompit subitement sa chanson en bloquant les cordes de sa main :
  — Et bien sûr, ta « belette », comme tu dis si bien, était un papillon de nuit
  ?
  — Non, corrigea Coriolan sur un ton presque doctoral en redressant sa cuillère
  en bois. Pas un papillon de nuit, un papillon d'UNE nuit...
  — Ah oui, c'est vrai, j'oubliais ta si précieuse devise : une femme, une
  nuit... Pauvre petit papillon qui ne voit jamais l'aube, soupira-t-il ensuite
  sur un ton plein de compassion.
  — Pauvre petit papillon, pauvre petit papillon, protesta Coriolan. Tu
  exagères... Le pauvre petit papillon ne voit peut-être jamais l'aube à mes
  côtés mais durant quelques heures, je lui donne le meilleur de moi-même,
  acheva-t-il dans un sourire suffisant. Qu'espérer de mieux ?
  — Quel prétentieux ! Non mais quel prétentieux ! Evidemment, à la vitesse dont
  tu jettes tes conquêtes par-dessus bord, elles n'ont pas le temps de
  t'adresser des reproches ! Ni sur tes performances sexuelles, ni sur tes
  talents d'arnacoeur...
  Et sans laisser à Coriolan le temps de répondre, il entama à plein poumons une
  autre chanson de Brassens :
  - Manquant à la pudeur la plus élémentaire
  Dois-je pour les besoins de la cause publicitaire
  Divulguer avec qui et dans quelle position
  Je plonge dans le stupre et la fornication?
  Si je publie des noms, combien de Pénélopes
  Passeront illico pour de fieffées ...
  — Halte-là, malheureux, ou tu vas faire tourner ma sauce ! s'écria Coriolan en
  récupérant sa guitare. Allez, hop, confisquée... Franchement, j'aurais préféré
  que tu me chantes Les Copains d'abord, eu égard à notre amitié.
  Apprends donc pour ta gouverne que je ne mens jamais sur mes intentions aux
  femmes que je rencontre. Mais est-ce ma faute si les femmes sont tellement
  vaniteuses qu'elles se persuadent être celles qui réussiront là où les autres
  ont échoué ?
  — Franchement, Coriolan, je redoute le jour où tu tomberas sur une femme qui
  vengera toutes les autres...
  — Ce jour n'est pas près d'arriver, crois-moi ! Ricana Coriolan, sûr de lui.
  Tu as oublié mon deuxième principe : prendre les femmes pour ce qu'elles ne
  sont pas et les laisser pour ce qu'elles sont !
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    Corio a en fait piqué cette phrase à S.Gainsbourg... mais chut...
ils sont terribles tous les deux!
RépondreSupprimerhihi leur dialogue est TOP !
RépondreSupprimermerci les filles... je me suis éclatée à écrire chaque scène entre Corio et Azra... j'dore leur amitié...
RépondreSupprimerJ'adore <3
RépondreSupprimerIls sont extra ces deux-là !! xD C'est une boite à poses les poses avec la guitare ?
RépondreSupprimeroui Johnyssa, c'est une boîte à poses spécial guitariste que tu peux télécharger à ce lien : http//mchick101.dreamwidth.org/3703.html
RépondreSupprimerMerci Azra de conforter mon commentaire précédent !
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